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Les impressionnistes en privé

  • Olivia
  • 1 juil. 2014
  • 2 min de lecture

Ce fut un délice de découvrir de nouvelles toiles que je n’avais encore jamais vues. Et quelles toiles ! Toutes rivalisent de beauté en jouant sur les assemblages de couleur propres à chaque peintre.

Tout d’abord, nous pénétrons dans un magnifique hôtel particulier du XVIe arrondissement. La première est Jour de pluie à Paris de Gustave Caillebotte, peintre que je ne connaissais que de nom avant cette exposition.


Rue de Paris, temps de pluie



Cette peinture est fascinante à bien des égards. On parle de pluie alors que la pluie n’est que suggérée par des parapluies et un sol luisant. De plus, la précision avec laquelle Caillebotte peint les vêtements des hommes et les pavés nous plonge dans le Paris du XIX°.


Si Caillebotte peint majoritairement le Paris visible, Berthes Morisot, elle, est peintre de l’intimité. En effet, elle aime à peindre sa fille, Julie Manet, qu’elle a eue avec son époux Eugène Manet, frère d’Edouard Manet, mais aussi ses nièces Paule et Jeanne. Voyez comme les couleurs de sa palette sont mêlées pour rendre exactement l’effet d’ombre et de lumière. Les cheveux des deux jeunes filles baignent dans le soleil de midi et la robe de celle qui tend le panier épouse parfaitement ses formes. L’effet du drapé est rendu avec une incroyable justesse et tout respire grâce et sérénité dans cette toile. L’œuvre répand un doux parfum estival et une joie indicible.


Berthes Morisot a un style bien particulier et pourtant comment ne pas voir l’influence réciproque de Manet sur Morisot et vice-versa ? Sa manière de peindre le noir des cheveux n’est pas sans rappeler le noir utilisé par Manet.


Le Cerisier, Berthes Morisot




Les peintures d’Alfred Sisley représentant pour la plus grande partie la nature dans sa splendeur sereine m’ont également beaucoup plu. La série de toiles qu’il a peintes à Moret sur Loing est remarquable. On entendrait presque le vent frissonner dans les arbres, le ruisseau chanter et la neige craquer sous les pas des personnes qui se baladent nonchalamment dans cette nature si douce, accueillante et en harmonie avec l’homme.


Le tableau ci-dessous, intitulé Gelée blanche, est un de mes favoris. Il me rappelle la période de novembre-décembre en Bourgogne lorsque l’automne range son grand manteau rouge et remballe sa palette de couleurs pour laisser place à une lumière blanche hivernale et à une nature endormie, presque morte. Notez la couleur presque blafarde du ciel taché de nuages. Le domaine est entouré de vignes dépouillées de feuilles et les fougères qui semblaient être les ultimes résistantes à la domination hivernale laissent place peu à peu à ce gel bleu qui glace la vue.


Gelée blanche, Sisley

Gelée Blanche, Sisley


 
 
 

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